dimanche 30 octobre 2011

Sauvetage


30°25.322N 09°37.025W
Agadir

Salut !
Il fallait bien que cela arrive, alors c’est arrivé. Ce matin, alors que je papotais avec une petite fille allemande récemment arrivée à la marina, et repartie depuis, j’ai laissé Touline me suivre sur le ponton. Lorsque que je suis revenu sur la bateau, Anna, c’est la petite fille, me racontait quelque chose, et moi je cherchais des yeux ma chatte… Pas de Touline en vue. J’écoute d’une oreille distraite le bavardage de la gamine, mais mine de rien je commence à regarder un peu partout où cette foutue chatte avait bien pu se planquer.
Pas de Touline sur le bateau.
Je crois entendre comme un miaulement, mais au même moment une mouette passe au dessus de nos têtes. Ce doit être elle qui fait ce bruit, me dis-je.
Je descends sur le catway, et c’est là que j’aperçois un remous bizarre à l’avant de la Boiteuse… J’avance un peu et là, ce que je pressentais au fond de moi ce déroule sous mes yeux. Touline est dans l’eau, elle nage et tente désespérément de s’accrocher à la coque. Ces pattes raclent le polyester sans pouvoir y trouver prise !

Je ne réfléchis même pas, je plonge. Pendant un cours instant je me demande si par hasard je n’aurais pas quelque chose de sensible dans les poches, clopes, téléphone, etc., mais il est trop tard je suis déjà dans l’eau. J’attrape ma Touline en la maintenant hors de l’eau, et je nage jusqu’au catway. Au passage je perds une de mes sandales !
Je déposé la pauvre bête transie de froid sur le ponton, et je retourne chercher ma godasse.

Allez savoir combien de temps elle est restée comme ça, à nager… Moi, je dirais entre trois et cinq minutes.

Grumf !
Alors bien sûr la pauvrette était choquée. Elle est restée prostrée pendant que je la séchais avec une serviette. Son souffle était rauque, et j’ai eu peur qu’elle ait avalé trop d’eau… Comment fait-t-on pour extirper l’eau des poumons d’un chat, hein ? On le suspend par les pattes arrière et on secoue ?
Grrr… pendant un moment je ne sais pas trop quoi faire. Je me contente de m’allonger à côté d’elle et de la laisser se pelotonner contre moi. Sont souffle et son cœur ralentissent, et elle sombre dans une torpeur réparatrice.
Une heure plus tard, mademoiselle Touline recommençait à courir comme une dératée sur le pont… Et à se casser la gueule en essayant d’attraper les boutes qui trainent ! Je crois que cette chatte est possédée...
Mais bon, comme je suis un gentil papa, en plus d’être un sauveteur émérite, et pour la remettre de ses émotions, elle a eut droit à triple ration de poisson cru !

La morale de cette aventure ? Je n’en sais rien. J’ai bien peur de devoir me faire une raison, et à me faire du souci à chaque fois que je la vois piquer « son quart-heure de folie » sur le pont. Mais bon, je ne peux pas la garder enfermée en permanence tout de même !

Satan sort de ce corps !
Voilà, c’était l’aventure du jour. Sinon, les travaux de peinture avancent tout doucement. J’ai pris le rythme de travailler deux à trois heures par jour. Les trois quart du temps étant consacrés au masquage et le reste au peinturage. Pour l’instant je ne vous montre rien, j’attends d’avoir tout finit… C’est-à-dire d’ici la fin de la semaine prochaine je pense. Mais je peux dors et déjà vous dire, que ça a plutôt de la gueule !

Ah oui, une dernière chose ; Il y a un truc marrant à propos de la nouvelle couleur de la Boiteuse… Figurez-vous que maintenant que j’ai entrepris de changer le vert en blanc, tout le monde ici y va de son petit commentaire et me dit que je fais bien car ce vert était très moche !!!!
Quand je pense que vous me disiez toutes et tous que la couleur ce n’était pas important, patati-patata… Hein ? Bande d’hypocrites !

Et bien la Boiteuse va bientôt se transformer en une superbe mouette toute blanche, avec juste ce qu’il faut de rouge pour souligner sa silhouette fine et racée !

Et toc !

mercredi 26 octobre 2011

Quelques photos

Quelques photos prisent ces derniers jours....

Des Kiwis heureux !
Attention, peinture fraiche !
La plage d'Agadir au petit matin...
Où seul les chiens errants veillent.
Famille recomposée ?

lundi 24 octobre 2011

A l’abordage !

30°25.322N 09°37.025W
Agadir

1) Bon, comment il fait l’autre pour traverser ?
2) Allez, on y va !
3) Euh… C’est de l’eau ça en bas ?
4) Au secoure, j’ai peur !
5) Deuxième essai..
6) La tête haute, je regarde loin devant moi…
7) On y est presque…
8) Yes !
9) Waouh… c’est grand ici !
10) C’est du délire…
11) Chouette, de nouveaux jouets !
12) T’as vu Papa ? J’ai traversé ça comme une grande !
13) Par contre, je ne suis pas sûre de pouvoir le faire à l’envers…
14) Eh oh ! Tu me laisses pas là toute seule t’entend !
15) Merde, ça bouge ce truc !
16) Oh la vache ! Trop facile !
Sinon, quelques brèves : Touline a eu sa visite de contrôle chez le véto. Tout va bien, elle n’est plus contagieuse et ses plaques disparaissent petit à petit… 
Et j’ai également signé le compromis et fait certifier ma signature au consulat de France. Le dossier partira par la poste dès demain !

A plus !

samedi 22 octobre 2011

Au ralenti et en pointillé

30°25.322N 09°37.025W
Agadir

Mercredi, je me suis rendu dans le quartier industriel à la recherche de la peinture adéquate et de l’outillage nécessaire au lifting de la Boiteuse.
Sur les conseils de Samir, le Capitaine du port, j’ai sauté dans un taxi qui m’a conduit jusqu’à l’atelier de mécanique-carrosserie X. Une flopée de 4X4 dans la cour, dans des états divers de démontage, un boxer à l’attache près de la porte, une dizaine d’employés marocains qui s’affairent… Le tout étant managé par deux frères dans la plus pure tradition pied-noir.

Je savais qu’après l’indépendance de 1956, et contrairement à la mienne, nombre de familles françaises avaient fait le choix de rester au pays, leur pays, le Maroc. Alors je sais bien que le débat sur la colonisation n’est toujours pas réglé chez nous, loin s’en faut, et que lorsque je parle de cette frange de la population avec un pied en Europe et un autre sur le continent Africain, mes interlocuteurs étrangers me regardent avec des yeux comme des billes. Mais le fait est que ces deux frères m’ont paru, comment dire, quelque peu directifs. Et je suis gentil.
On aurait dit l’archétype du colon avec tout ce que cela implique d’attitude hautaine et de mépris envers les autochtones.
Moi bien sûr, j’ai été reçu avec sympathie, et j’ai obtenu assez rapidement ce que j’étais venu chercher. Mais il n’empêche que tout le temps que j’ai passé là-bas, je ne pouvais m’empêcher de me sentir mal à l’aise…

Je suis donc reparti avec ma peinture spéciale carrosserie, bi-composant et tout le toutim, qui d’après les dires d’Alain (le papa de Valentine) est finalement ce qui convient le mieux pour un bateau. En passant, voici encore un exemple de la grosse arnaque des shiplanders qui, sous prétexte que vous avez un bateau et que vous êtes sensément pété de thunes, vont vous vendre trois fois plus cher ce que vous pouvez trouver plus facilement ailleurs…

Petit détour à la quincaillerie pour acheter le petit outillage, et retour à la marina où je me suis vite rendu compte que j’avais oublié quelque chose d’important : Le scotch pour masquer ! Grrr… Oui je sais, j’aurais dû faire une liste.

Pas grave. Le lendemain, j’attrape Youssef au passage (Youssef c’est le type qui ici est capable de vous fournir tout ce que vous voulez), et je lui demande s’il ne peut pas me dépanner sans que je ne sois obligé de retourner en ville. « Pas di problème, je t’amène ça dans une heure ! »

Deux heures et demi plus tard, j’ai mes deux rouleaux de scotch, mais il est déjà presque midi donc je n’ai que le temps de masquer le liston bâbord.

Ch'est bon cha ! Ch'est d'la lotte !
Repas, petit sieston des familles et je décide de me mettre sérieusement au boulot. Touline ne supportant pas de me perdre de vue une seconde lorsque je suis à bord, je l’aide à grimper la descente (elle est encore trop petite pour le faire toute seule) et elle s’installe sur le dessus du capot, position stratégique, pour observer tout ce remue-ménage avec un œil vaguement intéressé.
Je commence à zyeuter avec attention la notice pour faire mon mélange de peinture, quand tout à coup j’ai comme un doute… Je n’ai pas vérifié ma boite mail depuis ce matin, et si…
J’allume mon PC et qu’est-ce que je vois dans ma boite ? Le compromis de vente de la maison !!! Yes !!!!

Ni une ni deux, je télécharge le fichier PDF sur ma clef USB et je fonce à la Capitainerie. Est-ce que ce serait possible de… Bien sûr ! Et je ressors quelques minutes plus tard avec deux exemplaires imprimés.
Sur le chemin du retour j’avise un petit ketch qui entre au port. Je l’observe de loin. Belle lignes, de celles que l’on ne fait plus. Genre le bateau idéal pour faire un tour du monde. Et qu’est-ce que je vois alors dans les haubans ? Le drapeau néozélandais ! Chouette, je vais avoir quelqu’un avec qui discuter rugby, je me dis.
Du coup, je papote avec les nouveaux arrivants. C’est qu’ils en ont fait du chemin depuis la Nouvelle-Zélande, et j’engrange des informations sur la meilleurs façon d’aborder l’Indonésie par exemple (Ils y sont resté deux ans).

18H00, bien trop tard pour attaquer la peinture. Tant pis, on fera ça demain.

Un Kiwi...
Le lendemain, vendredi donc, dès potron minet je prends un taxi, direction le consulat de France. Je ne suis pas encore venu dans cette partie de la ville et je regarde avec intérêt ce qui se passe autour de moi. Plus on s’éloigne du quartier touristique, plus la réalité marocaine se fait visible. La voirie se fait de plus en plus délabrée, les vêtements des passants changent et se font plus traditionnels, religieusement traditionnels je veux dire.
Mon taxi s’insère dans une circulation de plus en plus anarchique. Il faut quand même que je vous dise un truc, conduire au Maroc relève de l’exploit. C’est bien simple, je crois qu’ils ne savent pas ce que peut être le code de la route… C’est le premier qui passe qui a raison, et dès qu’on aborde un rond point, je serre les fesses et je m’accroche à la poignée de la porte comme si ma vie en dépendait.

Mais bon, j’arrive tout de même en entier à destination. Devant la porte du consulat une cinquantaine de personnes font le pied de grue. Des personnes plutôt âgées, dossier à la main, poireautent dans l’espoir d’avoir un visa… Moi, avec ma canne et ma chemise en lin blanc (oui je sais, c’est la classe), je fais un peu tâche dans le décor. A un moment je suis tenté de prendre une photo, mais tout le monde me regarde comme si j’étais une bête curieuse. Je renonce, je sors mon passeport et je me mets au bout de ce que je crois être une file d’attente.
Bien vite je me rends compte qu’il ne s’agit pas d’une file,  et que c’est un peu comme pour la circulation, c’est le premier qui passe qui remporte le pompon. Je m’avance, passeport estampillé République Française à la main. Tout le monde s’écarte… Et j’arrive au guichet blindé. Je jette un coup d’œil derrière moi, tous les yeux sont fixés sur moi… Je ne sais plus où me foutre.

... Deux Kiwis !
J’annonce pour quoi je suis là, et l’on me répond qu’ici c’est le guichet pour les visas et qu’il faut que je passe par l’autre côté. Grrr… Bien sûr, je suis con, ils ont tout prévu. Il y a une entrée pour les élus et une autre pour la plèbe.
Je longe alors le mur de ce bunker qu’est le consulat de France à Agadir pour me retrouver devant une porte qui ne donne absolument pas envie d’entrer… Une espèce de meurtrière en verre blindé en protège l’entrée et c’est à travers elle qu’un employé m’informe que le consulat est ouvert de 08h15 à 11h45 tous les jours de la semaine, sauf le vendredi. Et on est vendredi.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’accueille la nouvelle avec une certaine philosophie. C’est un peu comme s’il était dans l’ordre des choses que tout fonctionne ainsi… Au ralenti et en pointillé. Oui c’est ça, au ralenti et en pointillé.

Il fait bon, pas trop chaud, j’en profite pour faire quelques pas dans la ville en redescendant vers le bord de mer. Au passage je fais une halte dans un troquet pour me boire un café (7 dirhams au lieu de 15 à la marina… Et en plus il est meilleur). Bon allez, c’est pas tout ça, mais j’ai de la peinture à faire moi !

Dis papa ?Tu fais quoi là ? Ça pue ton truc !
De retour au port, j’avise un nouveau bateau qui vient d’arriver. Encore un Kiwi ! Mais bon sang, c’est la grande migration au quoi ?
J’entame la conversation et la première chose qu’ils me demandent, c’est à quel endroit il va leur être possible de regarder le match de dimanche ! Je leur réponds que j’ai repéré un pub anglais près du Club Med et qu’on aura qu’à y aller tous ensemble. Quelque chose me dit qu’on va être pas mal à débarquer dans ce pub dimanche matin… En plus avec le décalage horaire, c’est à huit heures du matin qu’il faudra être d’attaque pour supporter nos guerriers !

Bon, j’accélère un peu le mouvement du récit parce que là je me rends compte que je traine un peu en longueur. Remarquez, je suis plutôt content de voir que mon inspiration à l’air de revenir… Parce que ces derniers temps c’était pas trop ça… Hein ? Si-si…

Bref, je lâche les Kiwis et je me mets au boulot. Deux heures plus tard, après avoir bien bavé de la peinture rouge de partout, laissé moult poils de pinceau dans le bordel, je prends un peu de recul et je me dis que c’est pas trop mal. Pour une première fois. Ben oui, pour moi c’était la première fois que je peignais quelque-chose avec de la peinture bi-composant, durcisseur et tout le toutim ! Et franchement, pour peu que l’on garde une certaine distance avec le sujet, ça a de la gueule.

Allez, demain j’attaque le liston tribord ! Et avec un peu de bol, milieu de semaine prochaine j’ai fini !
Ben oui mes amis… Elle est comme ça ma vie, au ralenti et en pointillé. Et franchement, j’aime bien.

Mouais... Pas mal...

samedi 15 octobre 2011

Comme un samedi

30°25.322N 09°37.025W
Agadir


Salut toi !
C’est une belle journée qui s’annonce en ce samedi matin… Je me suis installé sur ma véranda et je regarde d’un œil distrait le port qui s’éveille. Distrait l’œil, car dans un coin de mon écran s’affiche la description en direct du match Pays de Galles-France. Pour l’instant nous en sommes à trois partout, mais c’est tout de même une place en finale qui se joue.
Touline est assise sur mes genoux et regarde avec intérêt mes doigts pianoter sur le clavier. Elle fait un peu la gueule la Touline car je viens de lui administrer son traitement contre la teigne. Et oui, ma chatte a la teigne ! Et ce n’est pas évident à éradiquer cette saloperie, croyez-moi. Hier nous sommes allez voir la vétérinaire qui m’a refiler une pommade et des pilules à lui faire avaler… Et depuis, c’est trois fois par jour que je dois faire preuve d’un peu de fermeté pour la traiter. Et elle n’aime pas ça.
Mais bon, c’est pour son bien et je crois qu’elle s’en rend compte.
Figurez-vous qu’hier chez la véto, elle m’a bluffé la Touline. Non seulement elle s’est mise à avaler son gel vermifuge comme si c’était du lait concentré, mais elle s’est payé le luxe de s’endormir dans les bras de la jolie vétérinaire alors qu’elle lui passait la pommade fongicide ! Incroyable, la gentillesse de cet animal !

Par quel bout ça se mange ce truc-là ?
Autre avancée spectaculaire, Mademoiselle c’est mise au régime sushi avec enthousiasme. Depuis quelques jours j’ai remis ma nasse dans le port, et les quelques petits sars que j’arrive à piéger finissent directement dans son estomac ! Bon ok, pour l’instant je dois encore les découper en tout petit morceaux, mais il faut la voir mâchouiller avec enthousiasme avec ses petites dents de carnassier, c’est trop rigolo.

Dans la même veine, c’est dingue comme cette petite bête c’est vite adapté à son nouvel environnement ! Dès le troisième jour elle savait où et quand manger, où pisser… Et qu’il était très dangereux de s’approcher de la plaque chauffante !
Et si j’en juge les photos que j’ai prises lors de son arrivée, elle a quasiment doublée de volume. (3-6 pour la France)

La Blu-Moon Family au grand complet !
Bon, à part ça, la vie suit son court dans la marina d’Agadir. Le vent c’est levé cette semaine et des bateaux sont partis, d’autres les ont remplacés… Mais je me retrouve encore et toujours avec mon petit coup de spleen lorsque des voisins avec qui j’ai pas mal sympathisé viennent à quitter cet endroit… C’est le cas du Blue-Moon par exemple. Cette charmante famille qui m’a fait l’honneur de m’inviter un soir à diner va me manquer…
Il va falloir que j’apprenne vraiment à relativiser tout ça… Je veux dire que, je sais parfaitement que les relations sont éphémères par définition chez les nomades de la mer, mais bon… Ça fait mal. Et j’aime pas avoir mal !

Dans un autre genre, j’ai décidé de voir si je ne pouvais pas mettre à profit mon immobilité pour faire quelque chose de constructif pour la Boiteuse. Donc aujourd’hui, une fois que le match sera finit et ce texte envoyé, je vais me mettre en quête de peinture pour repeindre le pont de mon bateau ! Oui, c’est décidé, j’en ai par dessus la tête de ce vert qui ne ressemble à rien !
Bon, encore faut-il que cela rentre dans mon budget serré et que je trouve une couleur qui me convienne, mais je vais faire mon possible pour mener à bien cette mission.
Bien sûr, je vous tiendrais au courant de la suite des événements !

PS: C’est bon, la France est en demi-finale de la coupe du monde de rugby ! Yes ! (8-9)

lundi 10 octobre 2011

Naissance d'une navichatrice !

Qui a dit que les chats et les bateaux ne faisaient pas bon ménage ? 
Personnellement, après avoir vu cette scène ce matin, je n'ai plus aucun doute sur la réponse à cette question !
C'est de la graine de navigatrice cette Touline !

jeudi 6 octobre 2011

Elle s’appellera Touline !

30°25.322N 09°37.025W
Agadir

Grrrr... !!!
Bon, ça-y-est, j’ai enfin trouvé un nom à la nouvelle coéquipière de la Boiteuse, et ce sera Touline !

Alors pourquoi Touline ? C’est une bonne question et je vous remercie de me l’avoir posée… Une Touline, ou plus précisément une pomme de Touline, est un dérivé du nœud en poing de singe, qui sert à lancer un messager, afin de faire passer une amarre ou une aussière d’un navire à l’autre, ou d’un navire à un quai.

En gros, c’est une boule.

Et c’est bien pourquoi j’ai décidé que puisque ma chatte ressemblait à une boule lorsque je l’ai rencontré (une boulette plutôt), ce nom lui irait à merveille !

C'est ça un touline !
En fait, dès le départ je voulais lui donner un nom en rapport avec le bateau ou la navigation… Alors j’ai fureté dans et sur la Boiteuse en nommant dans ma tête les différentes parties ou objets que je voyais… Et après avoir longtemps hésité sur Balancine, que je trouvais un peu long, je me suis finalement résolu à ouvrir mon cours des Glénans et à en parcourir le lexique… Et je suis tombé sur Touline. Voilà, c’est aussi simple que ça !

A part ça je n’ai hélas pas grand-chose à vous raconter. La vie se déroule toujours aussi tranquillement ici à la marina d’Agadir. La seule chose qui pourrait à la rigueur sortir de l’ordinaire, c’est l’ouverture sur la plage d’un tournoi international de beach-volley… Que je n’irais sans doute pas voir car, allez savoir pourquoi, il n’y aura que des mecs !
Non mais sans déconner, je pense que vous serez d’accord avec moi, le beach-volley n’est qu’un jeu de plage sans intérêt comme son nom l’indique d’ailleurs… Ce qui le rend intéressant, c’est lorsqu’il est pratiqué par de superbes créatures aux longues jambes fuselées et bronzées ! Là oui, ça vaut le coup de se déplacer !

Bon allez, je vais vous laisser. Je suppose que la miss doit avoir faim à cette heure… D’ailleurs moi aussi !


De l’intérêt du beach-volley féminin...

mercredi 5 octobre 2011

Une nouvelle venue

30°25.322N 09°37.025W
Agadir

Salut !
Hier au soir, alors que je m’apprêtais à me rendre à ma traditionnelle séance de téléchargement de films et de fumage de cigare sur la terrasse du Dolce, j’ai eu la surprise de voir arriver ma nouvelle coéquipière.

Il vous en souvient surement, je m’étais promis de ne pas quitter le Maroc sans avoir récupérer un chat… Et bien c’est chose faite depuis hier au soir !

Je ne vous cache pas que depuis quelques semaines j’avais plus ou moins laissé tombé la recherche de félidé pour la bonne raison que j’avais l’esprit ailleurs (la vente de la maison, tout ça). Cependant, avec la venue du Blue Moon et de son équipage, les choses ont changées. Le Blue Moon bât pavillon canadien et transporte avec lui une famille plutôt nombreuse puisqu’il y a pas moins de quatre enfants, allant de dix à dix-huit ans. Et j’ai trouvé en la personne d’Océane, quatorze ans, une auxiliaire de choix à qui j’ai pu déléguer mes recherches…
Il faut dire qu’Océane est une jeune fille un peu particulière puisqu’elle a comme passion de recueillir un peu tous les animaux qui passent… Et ce n’est pas Coram (Maroc à l’envers), ce chiot de quelques semaines qui dira le contraire puisqu’il a été lui-même récupéré à Rabat lors d’une précédente escale.

Coram en adoration devant les jambes d'Océane
Or donc, depuis deux ou trois jours Océane c’était mis dans la tête de me trouver un chat… Elle a parcouru le port dans tous les sens, véritable chasseresse, m’informant au fur et à mesure de ses rencontres. Ici elle avait repéré une mère et ses petits, là une portée toute nouvelles… Le cahier des charges était simple : Peut importe la couleur, mais il fallait que ce soit un chaton à peine sevré et si possible une femelle.
Un chaton car j’ai ouïe dire que pour en faire un chat marin, il fallait que la bestiole soit confrontée aux mouvements du bateau le plus tôt possible. Et une femelle, parce que je préfère les femelles, tout simplement.
 Et donc hier au soir nous avons vu arrivé Océane tenant dans ses bras cette petite boule de poils noirs et blancs. Que dis-je, une boule de poil, une boulette oui ! Même pas trois cents grammes sur le peson !

Du coup ma séance de connexion internet à été quelque peu écourtée. J’ai confectionné un panier avec une corbeille de fruit et une vieille serviette et j’ai essayé de la nourrir. Ca a été plutôt galère puisqu’il a fallut pour cela utiliser une seringue avec du lait concentré tellement elle est petite.
Après avoir dîné, elle s’est endormie… Mais je savais que le bonheur de la voir respirer roulée en boule ne serait que de courte durée, et avant d’aller moi-même me coucher je m’étais dis qu’il me fallait me préparer à quelques courtes nuits…

Chouette, une cachette !
Et bien ça n’a pas loupé ! Deux heures et demie du matin, mia-mia-mia ! (Oui, à son âge elle ne sait pas encore dire miaou, forcément…)
La corbeille que j’avais posée dans ma cabine à côté de moi devait lui sembler soudain trop petite, et mademoiselle a trouvé plus intéressant de venir se nicher… sur ma tête ! Non sans avoir au préalable exploré l’intégralité de mon corps à la recherche d’un endroit convenable.
Perso, je n’osais même plus me rendormir de peur de rouler sur elle et de l’écraser comme une galette bretonne.
03H30, elle recommence à miauler, et là je me suis dit qu’elle avait peut-être faim… et je me suis donc levé. Fin de la nuit, même pas quatre heures de sommeil au compteur.

Le pire c’est qu’après une seringue complète de lait sucré, et une petite séance d’exploration, la demoiselle s’est rendormie alors que moi je commençais à taper ces mots sur le clavier… C’est pô juste !

Voilà chers lecteurs, je vous présente donc… Euh… Ben je ne sais pas encore comment je vais l’appeler… On verra bien !

Mieux que la seringue avec du lait dedans... L'emballage de la seringue !
Comment ça s’appelait ce truc ? Un tajine de poulet ? Mouais, pas mal...
Plaît-il ?

lundi 3 octobre 2011

Clichés

Pas ou peu de mots, justes quelques images...

Oui, c'est bien un champignon. A moins que...

Grand Pavois

Traces de vie

Avec un bateau par semaine en moyenne, le douanier marocain est débordé de boulot...

Mmmm... Renouer avec les saveurs de son enfance... Le pied !

Oui, je sais. Il y a un truc de changé...


dimanche 2 octobre 2011

Maroc : La monarchie intouchable ?

30°25.322N 09°37.025W
Agadir

Écouter une émission française qui parle du Maroc alors qu’on est au Maroc, c’est quelque chose d’assez surréaliste… Et pourtant c’est ce qui m’est arrivé ce matin.

J’ai eu le plaisir donc d’écouter sur France Inter l’émission Interception dont le titre ne laisse aucun doute sur son intention : Maroc : La monarchie intouchable ?

Ce titre en forme de question décrit assez bien son contenu. Le Roi soit disant intouchable, figure emblématique et icône religieuse doit-il ou ne doit-il pas être à blâmer pour la corruption et les coups de bâton ?
Les mouvements sociaux qui secouent le Maroc, et qui sont sévèrement réprimés, ont-ils un avenir ?
Ces mêmes mouvements sont-ils réellement crédibles puisque résultant de l’alliance de la carpe et du lapin ? Démocrates et islamistes réclament la même chose, la liberté d’expression, mais ensuite qu’adviendra-t-il lorsque les uns prendront le dessus sur les autres ?
(C’est un peu comme si le FN défilait au côté du Front de Gauche si vous voyez ce que je veux dire…)

Personnellement ce qui m’a le plus frappé dans cette émission c’est d’entendre pour la énième fois la même explication, celle que l’on me sert depuis que je suis ici : Mais, bien sûr que le Roi n’est pas au courant de tout ce qui se passe… Il est mal entouré… On lui ment… Car forcément s’il savait tout ça (la misère, la corruption, les répressions policières) il ferait ce qu’il faut pour ce que cela cesse !

Tu parles ! Oh les Marocains, ouvrez les yeux !

L’émission Interception sur France Inter, à réécouter en podcast sur le site de France Inter.