mardi 31 décembre 2013

Merci à vous...

34°39.214S 54°08.588W
La Paloma, Uruguay

Je ne suis pas fan des devoirs imposés, et ce quelles qu’en soient les raisons, fussent-elles logiques ou même raisonnables. Néanmoins, en ce dernier jour de décembre j'ai ressenti l'envie de vous dire merci pour cette année que nous venons de passer ensemble. Merci pour votre soutien et votre présence tout au long de ces douze mois, et ce malgré le fait qu'ils n'aient pas été aussi riches en événements que les précédentes.

Levé de soleil sur le port de La Paloma

Enfin.... Si, quand même. Il y aura eu mon idylle avec ma belle américaine, les travaux sur La Boiteuse, mon accident et celui de Touline, la découverte de ce petit pays extrêmement attachant qu'est l'Uruguay... Bref, j'ai vécu tout un tas de trucs passionnants et d'autres moins. J'ai eu des moments de bonheur intense, des joies fabuleuses. Mais aussi des déceptions, des angoisses, et n'hésitons pas à le dire, des moments de dépression. De grandes remises question, sans pour autant avoir pu y apporter des réponses... Des moments de rien, de vide... En somme, ni plus ni moins que ce que peut traverser un être humain normal.
Cela dit, je reconnais toutefois que je n'ai sans doute pas su, ni pu ou voulu, vous faire partager tous ces moments autant que vous l'auriez souhaité. C'est que, je pense que vous le comprendrez, ce n'est pas forcément évident de tout vous dire. J'ai beau avoir la réputation d'être assez libre de mes propos, il en est certains que je préfère garder pour moi.

La Boiteuse

Demain nous serons en 2014, et le fait de me retrouver exactement au même endroit qu'il y a quasiment un an, symbolise assez bien cette impression que j'ai parfois d'avoir fait les mauvais choix et d'avoir tourné en rond pendant un an... Mais cela peut revêtir également un autre sens : Cela peut signifier qu'une parenthèse est close, et qu'un autre chapitre s'ouvre devant moi pour peu que je veuille bien me donner la peine de tourner la page.
J'avoue que j'hésite encore à choisir l'une ou l'autre de ces hypothèses. D'ailleurs le faut il vraiment ? Tourner la page n'est pas vraiment dans mes habitudes, et l'optimisme béat des résolutions du Nouvel An n'est pas ma tasse de thé non plus... C'est une question d'humeur en fait.

J'ai de la visite...

Je suis le genre de type qui se laisse ballotter par le vent, et qui avance dans la vie en se coltinant une tonne de valise. Mais je suis persuadé aussi que demain le hasard peut m'apporter mon lot de joie et de rêve... Qui sait ce qui m'attend à la prochaine escale ? Quelles rencontres vais-je faire ? Quels lieux vais-je découvrir ? Même si toutes ces questions me rassurent autant qu'elles m'inquiètent, elles me font avancer. Prudemment, pas à pas.

Touline médite... Oui, mais à quoi ?

En tous cas, merci encore d'être là, et de m'apporter soutien et réconfort dans vos commentaires. Je sais bien que j'ai tendance à tenir cela pour acquis, et que je ne vous le dis sans doute pas assez souvent... Oui mais voilà, de temps en temps il faut bien que ça sorte, et un 31 décembre vaut bien un autre jour pour vous le dire. Donc, merci à vous... et je vous souhaite une excellente année 2014 !

vendredi 20 décembre 2013

Back to La Paloma

34°39.214S 54°08.588W
La Paloma, Uruguay

Tout arrive à qui sait attendre. Bon ok, quatre mois je reconnais que c'est un peu long comme attente, et la teneur de vos commentaires depuis quelques semaines en disait long sur votre impatience de me voir reprendre mon périple. Impatience non partagée, je me tiens de quand même le préciser. J'étais bien à Piriápolis, tranquille. La vie s'écoulait doucement dans une espèce de torpeur abrutissante à souhait. Il y avait bien une petite voix qui de temps en temps me soufflait au creux de l'oreille que cette situation n'était pas idéale, mais j'arrivais à la faire taire en proclamant mon libre arbitre. Je fais ce que je veux, c'est moi le patron, et pis c'est tout.
Oui mais voilà, les choses changent. Pour des considérations bassement économiques j'ai dû décarrer de Piriápolis et me voilà maintenant de retour à La Paloma. Était-ce un coup de pied au cul nécessaire et bienvenu ? L'avenir le dira. Mais pour l'heure je vous propose le récit de cette petite traversée sous forme de journal de bord, comme vous en aviez l'habitude

Dernière soirée à Piriapolis
Cela faisait un moment que je la guettais cette fenêtre météo. Une semaine que je la scrutais deux fois par jour afin d'en déterminer l'évolution. Allait-elle me permettre de rallier directement le Brésil, ou seulement de faire escale à La Paloma ? L'anticyclone s'est gonflé et dégonflé. Il est monté de quelques degrés au Nord, puis est redescendu au Sud... Bref, comme il est de coutume depuis que je suis dans cette région du monde, quarante huit heures avant mon départ je ne savais toujours pas où j'allais aller. Et puis ce lundi je me suis lancé : j'ai annoncé officiellement mon départ pour mercredi matin au bureau de la marina, même si je n'avais pas encore pris ma décision quant à mon point de chute. Advienne que pourra. Ce n'est que le lendemain matin, que je prenais la décision finale, j'allais partir le soir même et ferais escale à La Paloma.

Mardi 17 décembre 2013

La journée de mardi fut consacrée à l'avitaillement, à la préparation du bateau et aux formalités administratives. C'est là que ça se complique, car je ne sais pas s'il vous en souvient mais il n'y a pas de bureau d'immigration à la Paloma... J'ai donc dû tricher un peu, et annoncer que je quittais définitivement le pays à partir de Piriápolis. Bon, dans l'absolu cela ne prête pas trop à conséquence. Les autorités uruguayennes sont assez coulantes et ne devraient pas prendre ombrage de ce petit changement de plan... (Par contre, faites ça au Maroc et c'est tout juste si vous ne finissez pas en prison !)
Même si j'ai été pas mal occupé, suffisamment pour oublier de manger à midi, j'ai quand même pris le temps de faire une petite sieste d'une heure. Il faisait une chaleur à crever, et à m'activer ainsi sans trop faire attention, j'ai vite pris des couleurs oscillant entre le rouge brique et le cramoisi. J'étais chaud, dans tous les sens du terme, et je n'ai pas ménagé mes efforts. Si bien que j'ai pu partir dans les temps... Ce qui doit être une première !

Ah oui ! J'allais oublié un truc qui va avoir son importance. Alors que je nettoyais mon winch bâbord qui était passablement grippé, j'ai fait la connerie du siècle. Le pignon principal m'a sauté des mains pour finir à la flotte. Hors de question d'essayer de le récupérer par cinq mètres de fond vaseux... Bref, je ne suis pas dans la merde, mais pas au top non-plus. Ça va être coton pour border la voile d'avant au près serré mais je pense que je vais pouvoir me débrouiller et trouver un moyen. Je me console en me disant que de toute façon ces vieux winchs obsolètes commençaient à me gonfler sérieux et que les remplacer par des winchs modernes avec un self-tailing sera probablement une bonne chose. Quand et où, là est la question.

19H30 : J'enferme Touline dans la cabine avant et j'allume le moteur. Éric, le skipper de Yasmine a mis son annexe à l'eau et se positionne pour pouvoir me décrocher les amarres arrière. Sur le quai, mes autrichiens préférés sont là aussi. Anna, Franz et la petite Milena sont venus me dire au revoir et prendre quelques photos. On s'embrasse. On s'échange les dernières recommandations... Et c'est parti !

On a une sale gueule tous les deux !
20H10 : (Merde, j'ai déjà dix minutes de retard sur le programme !) Je décolle doucement du quai en marche arrière. J'avale mes amarres le plus vite possible pour éviter qu'elles ne se prennent dans l'hélice (manquerait plus que ça) tout en négociant la manœuvre, la barre entre les jambes. Décollage impeccable. Je saisi ma corne de brume, et je proclame à la face du monde que je m'en vais. Sur le quai et dans l'eau, les amis de rencontre me saluent avec de grands gestes.
J'ai demandé qu'Anna fasse des photos du bateau en train de partir, aussi je décide pour épater la galerie de hisser mes voiles aussitôt l'entrée du port franchie. Pour se faire je fais un petit tour dans la baie de Piriápolis, et en deux coups de cuillère à pot la Boiteuse se retrouve toute voile dehors et passe la pointe de la digue, travers au vent, à ces cinq nœuds. Ça y est, on est parti.

20H45 : Je sors mon cahier à spirales et je commence à jeter quelques mots dessus. Pas facile de se remettre à l'écriture ! Pour l'instant La Boiteuse est au près serré, toujours à cinq nœuds. Le vent vient de l'Est, pile poil dans mon cap... Ça devrait évoluer dans la nuit. Enfin, c'est ce qui est prévu sur le papier. Touline n'est pas très en forme. Elle est allongée sur le capot, les yeux mi-clos... Je suis sûr qu'elle m'en veut.

L'astre de la nuit
21H00 : Le Mer-Veille commence à sonner. Entre les cargo mouillés au large et ceux qui descendent ou remontent le Rio de la Plata, c'est qu'il y a du monde sur l'eau ! J'éteins l'appareil qui ne m'est finalement d'aucune utilité. Je fais chauffer de l'eau pour le maté.
Je suis toujours au près serré, cap au 180°. La houle est petite, et serrée elle aussi. C'est un peu cahoteux pour un début mais bon... Ça va. La pleine lune se lève à l'Est. Elle devrait m'accompagner toute la nuit.
Il faut que je mange un peu là... J'ai l'estomac vide depuis vingt-quatre heures, et ce n'est pas raisonnable. J'avale deux petits sandwiches jambon-beurre.

Le mercredi 18 décembre 2013

06H00 : La nuit a été... compliquée. Tout d'abord, la bascule que j'espérais n'est jamais arrivée. Ce qui veut dire que je me suis tapé du près toute la nuit. J'ai peu dormi, tenant à serrer le vent du mieux possible afin de ne pas rajouter trop de route. Mais je crois que c'est peine perdue. Je ne sais pas combien ça va faire au final, mais je suis sûr qu'on sera assez loin des 68 milles prévus (j'en ferais au final 82). Qui plus est, ma vitesse n'a pas été fameuse malgré la GV haute et le foc déployé en grand. A peine 30 milles en huit heures...
Je n'ai pas eu froid, contrairement à ce que je craignais. J'ai dormi par toutes petites tranches de 30 minutes, Touline dans les bras. La pauvre n'a vraiment pas apprécié de se retrouver en mer après une si longue escale, et je crois qu'elle avait besoin du réconfort de son Papa. C'est bien de dormir avec un chat dans les bras, car justement c'est une occasion idéale pour ne pas dormir.

levé de soleil sur un winch en bon état
Alors que le soleil se lève c'est à mon tour de ne pas me sentir bien. J'ai mal aux pieds, j'ai eu des courbatures et des crampes toute la nuit. En plus j'ai un début de nausée... Le café du matin a du mal à passer. Je crois que je vais m'en tenir au maté, qui décidément est la boisson idéale en mer.
Je vois encore Punta del Este sur bâbord arrière. Putain, on n'est pas arrivé...

08H00 : Je me traîne. Même pas deux nœuds au compteur. C'est hyper frustrant, surtout que la mer elle, est toujours aussi hachée. Il me reste une trentaine de milles à parcourir en ligne droite, et pour l'instant je suis obligé de tirer un long bord qui m'éloigne de cette ligne droite. Nous faisons route au 90°, alors qu'il faudrait que je fasse du 30°... J'hésite à allumer Mercedes.

09H30 : YES !!! Ça-y-est, le vent a enfin tourné ! Grand largue, tribord amure, droit sur La Paloma à 5,5 Nœuds !!

09H33 : Et merde... C'est quoi ce bordel ? Voilà que c'est la pétole maintenant.

09H35 : J'en ai marre. Je démarre le moteur. C'est dingue ce qu'il peut se passer en cinq minutes, hein ?

Une Urugua-chat !
10H30 : Mercedes ronronne comme une chatte. Bon ok, une chatte un peu bruyante, je vous l'accorde. Touline elle exprime sa désapprobation en miaulant par intermittence. Elle déteste quand le moteur tourne... Il doit y avoir des ultrasons ou des trucs comme ça qui la dérange.
Si tout va bien nous arrivons dans six heures. (Mas o menos)

11H00 : Je déjeune de trois gros sandwiches pain-beurre-jambon-fromage. J'ai une putain de dalle ! Voilà qui est bon signe !
La mer et le ciel sont bleus. Peu ou pas de vent, mais la houle est toujours là, petite mais serrée, pile dans mon nez. La Boiteuse ressemble à un cheval à bascule qui caracole sur l'eau.
Je vais essayer de dormir un peu...

13H45 : Cool ! J'ai fait dodo pendant presque deux heures non-stop. Un bon et gros dodo réparateur. Heureusement que l'océan est désormais vide... Oui, je dis l'océan car nous avons maintenant quitté le Rio de la Plata et nous sommes de retour dans les eaux salées et océaniques. Plus que 13 milles à faire. J'aperçois déjà cette tour immonde qui a poussé en plein milieu de la petite ville de La Paloma (excellent amer au demeurant), telle une pustule sur un pif.

14H30 : La Paloma... Ça me fait tout bizarre de revenir ici. C'est là que nous nous étions retrouvé, Zoë et moi il y presque un an de ça. Un an déjà ? Comment le temps fait-il pour passer aussi vite, et en même temps ne laisser aucune trace ? Pour moi c'était hier, et tout ce que j'y ai vécu est encore bien présent dans mon esprit. Douloureusement présent.
Et merde, maintenant que je suis sur le point d'arriver, je me rends compte que je n'avais absolument pas prévu que revenir à La Paloma pouvait raviver tous ces souvenirs. C'était pourtant prévisible, me connaissant. Bordel de merde, j'espère que cette nouvelle escale ne va pas se transformer en un pèlerinage emprunt de nostalgie...
On peut toujours rêver.

Oups ! Y'a du monde !
15H15 : Fait suer, même au moteur je suis obligé de louvoyer pour garder la GV en appui et avoir assez de vitesse. C'est dire que j'ai vraiment le vent dans le nez, sans parler du courant.
La Paloma est maintenant bien visible. On est bientôt arrivé.

15H40 : Chose bizarre, je n'ai pas vu beaucoup d'animaux durant cette petite nave. A part quelques puffins majeurs et quelques méduses, la mer était un vrai désert.

17H30 : Je viens de contourner le Bajo Falkland délimité par sa cardinale Nord. J'ai également appelé le contrôle du port pour signaler que j'arrivais. Y'a plus qu'à accoster tranquillement.

17H50 : A peine les amarres lancées, elle sont saisies par deux marineros de la hydrografía. Je jurerais que ce sont les mêmes que l'année dernière. Sur le quai, quelques pêcheurs taquinent le poisson sabre. Il n'y pas de doute, je suis bien arrivé à la Paloma.
A peine le moteur arrêté, je libère Touline qui se précipite et bondit sur le quai en béton. Elle semble un peu perdue et choquée. Moi non, je suis bien content d’être arrivé.



Ouf... On est arrivé.

mardi 10 décembre 2013

Ça va ? *

34°57.786S 55°16.183W
Piriápolis, Uruguay

Fait chaud !
Ce dimanche, six heures du matin, le thermomètre affichait déjà 25°C à l'intérieur de La Boiteuse. Ces derniers jours, lorsque le vent n'est pas au Sud, il peut faire plus de 35°C, et lorsque je suis assis devant mon ordinateur, sentant la sueur dégouliner le long de mon torse, je me dis que j'adore ça. Je bois des litres et des litres de flottes, et j'ai l'impression que mon corps évacue l'hiver, en même temps que les kilos engrangés et les toxines accumulées. C'est que mine de rien, depuis le départ de Zoë j'en ai pris du poids. Quinze kilos, si j'en crois la balance de la pharmacie du coin... Mais bon, pas de panique ! Je me connais, je sais que je vais les perdre encore plus vite que je les ai pris ! Une fois que je me serais remis en route bien sûr...
Oui mais voilà, deux jours plus tard la polaire et les chaussettes sont de retour. Le vent a viré au Sud avec son cortège de pluie et de frissons, toutes les ouvertures sont de nouveau hermétiquement fermées et la mer redevient inhospitalière. L'envie de naviguer, si jamais elle avait pu montrer le bout de son nez à la faveur d'un temps plus clément, disparaît alors. Je n'ai plus qu'un désir, celui d'être ailleurs sans avoir à bouger. Je sais, à moins d'inventer le télé-porteur, c'est pas gagné.

Touline apprécie elle aussi !
Parfois, lorsque le moral est plus en berne que d'habitude, j'en viens franchement à me dire que lorsque l'année dernière j'ai pris la décision de descendre vers le Sud, plutôt que de filer directement sur les Antilles, j'aurais mieux fait de me casser une jambe. Mais bon, il ne sert à rien de regretter le passé, et tout n'a pas été négatif depuis que j'ai pris cette décision... Enfin, presque tout.

Je crois sincèrement que les pires contraintes sont celles que l'on s'impose à soi-même. Mais une fois qu'on a dit ça, cela ne résout rien pour autant. A force de ne pas vouloir être contraint justement on en vient, j'en viens, à ne plus rien souhaiter d'autre que de rester dans ma petite zone de confort... En résumé, le pendant de cette liberté chérie que je recherche, c'est l'immobilisme. Alors, est-ce que c'est bien ou pas bien ? Me faut-il ou ne me faut-il pas culpabiliser de cet état de fait ? Là est toute la question, et c'est celle qui me préoccupe depuis quelques semaines déjà. Pour ne pas dire des mois.
Un nouvel arrivant
Lorsque je suis parti, je me suis promis à moi-même de ne jamais finir comme ces marins que l'on croise parfois au détour d'une escale. Des marins qui se sont ancrés à vie dans un port, et dont le bateau ne naviguera probablement plus jamais... Je me suis fait cette promesse parce qu'à mes yeux ce n'étaient plus ni des marins ni des bateaux. C'étaient des épaves. Ils symbolisaient quelque part, un échec. Mais si je me suis fait cette promesse, c'est aussi peut-être parce je savais déjà au fond de moi que c'est peut-être ainsi que je finirais... Presque trois ans plus tard, je ne vois plus du tout les choses de la même façon.
Car après tout, où est le mal de se trouver bien quelque part ? Hein ? Où est-il marqué que l'on n'a pas le droit de se poser ? Pourquoi la vie serait-elle forcément moins bien à l'arrêt qu'en mouvement ? C'est quoi cette pensée morbide qui dit que si quelqu'un ne bouge plus, c'est qu'il est forcément mort ?

Écoliers en "lavallière"
Comme vous pouvez le voir, ça se bouscule un peu dans ma tête en ce moment. Les choses qui hier m'apparaissaient devoir être évitées à tout prix deviennent peu à peu moins... Effrayantes, voire carrément tentantes.
Mais bon, rassurez-vous, nous n'en sommes là. Pas encore. Comme je l'ai déjà dit, j'adore l'Uruguay, mais je n'y finirais pas mes jours. Il fait bien trop froid à mon goût ! J'aspire à des contrées plus douces, où vivre ne coûte pratiquement rien. En clair, l’Asie sera mon Eldorado.
Donc on va partir. Bientôt. Ce matin le patron de la marina m'a encore fait du pied pour savoir quand est-ce que je comptais vider les lieux. C'est qu'avec les tarifs qui vont tripler à la fin de la semaine, il aimerait bien utiliser ma place pour y mettre un yacht de vingt mètres ! Je lui ai répondu que ça allait se faire... Peut-être pas avant la fin de cette semaine comme je l'avais prévu. Peut-être au début de la suivante, ou au milieu, ou à la fin. On verra. Mais les trente dollars par jour que cela va me coûter ajouteront certainement à la pression que je ressens déjà. 

(*) : Allusion au dernier commentaire laisser sur l'article précédent, et qui date de presque un mois. Je sais, ça ne me ressemble pas de vous laisser ainsi sans nouvelles. Je suis désolé.

Heureusement, on est là l'un pour l'autre !
Un peu de douceur dans ce monde de brute